
Bien sûr, nous pourrions aller au bout du monde. Mais tu te retiens si bien de vivre que je n'ose pas te souffler ce qui me parcoure d'enchantement. Alors nous restons sur le quai de nos attentes, sans jamais chanter d'autres refrains. Attendre, encore et toujours. Et si les couplets s'invitent dans une nouvelle harmonie ça ne dure jamais plus de trois pommes. Une deux trois.
Bien sûr, nous pourrions nous aimer sans retenue, mais tu as au coeur cette pudeur enfantine, et l'absence de celui qui t'aurait donné l'illusion d'un chemin. Comment faire quand la route à suivre s'est épuisée sous nos drames pour ne plus jamais se dessiner ?
Bien sûr, nous irons encore les semer, nos galères. Et le vent s'en ira chevaucher d'autres voiliers impatients d'aventures. Bien sûr, la colère se perdra dans nos couleurs, et nous irons danser ensemble, sans peur de cette différence qui sévit bien ailleurs, surtout en plein coeur. La couleuvre du monde empreintera nos humeurs et nous serons fous d'illusions fruitées. Une deux trois.
Pas sans toi.